Voilà ce que m’a remis mon bijoutier lorsque je lui ai parlé de l’ambre ; l’Or du Nord…..

ARCAMBRE

L'AMBRE

 

Résine végétale fossilisée âgée de plus d'un million d'années, l’ambre,
don de la mer, exerce depuis des millénaires une fascination sur les
hommes.

Il ne fait aucun doute que l'attirance exercée par cette matière
Etrange a du être aussi forte sur nos Lointains ancêtres du
paléolithique qu'elle l'est sur nous.

L'AMBRE appelé par les Grecs "chose resplendissante" doit son nom
à la couleur du soleil.

AMBRE, pierre magique par son éclat et sa coureur, va du blanc
au Jaune pâle en passant par toutes les nuances d'ocre à la couleur thé
sombre et même le noir.

appelé également l'or du Nord, fut une monnaie d'échange
dans la Rome Antique.

L'AMBRE matière naturelle a le pouvoir de porter bonheur, de
donner force et courage.

l'opacité de L'AMBRE est causée par du minuscules inclusions
gazeuses

C'est en taillant puis en polissant L'AMBRE que l'on découvre
les inclusions qui font de chaque bijou une pièce unique.

Les Légendes associent tes larme d ta formation de L'AMBRE.
Il y a peu de temps encore, les pécheurs de ta Baltiques plongeaient
pour récolter "les larmes des oiseaux de mer".

Portez votre bijou d'AMBRE. Fermez tes yeux. où êtes-vous ?
A L'époque des dinosaures ou à celle des premiers pas sur Mars ?


Et qui mieux qu’Agnès Rivendal pour nous parler de cette merveille. Alors ?

 

Dans la rue Mariacka, la plus belle rue de la vielle ville de Gdansk, l’ambre règne sans partage. Colliers, boucles d’oreille et pendeloques, mais aussi statuettes, horloges, dés, jeux d’échecs et leurs figurines... tout est à base d’ambre poli et taillé, artistement mêlé avec l’argent qui lui donne une si belle texture, qui lui confère relief et noblesse.

 

L’OR DU NORD

 

L’ambre a été marchandise, objet de convoitise et merveilleux cadeau. Les marchands faisaient longue route pour le trouver, les guerriers l’arrachaient à leurs ennemis et les femmes bien-aimées le recevaient comme un présent sublime.

L’ambre est une résine fossile qui provient des arbres conifères de l’époque tertiaire ; il est composé à 79% de charbon, à 11% d’hydrogène et à 10% d’oxygène. Il est léger, s’électrise et se réchauffe facilement. Et selon les subtils dosages de sa composition, il peut revêtir des couleurs différentes. Il est jaune, rouge, brun, miel, laiteux, couvert d’un léger brouillard, mais aussi verdâtre et transparent. C’est sous cette dernière apparence que l’ambre est le plus noble et le plus précieux. On peut trouver l’ambre sur les rivages du sud de la mer baltique, mais aussi dans les montagnes libanaises, en Sicile et en Jordanie. Son nom polonais “bursztyn” vient du mot allemand “bornstein” - la pierre brûlante.

La légende nous apprend quelle fut l’origine de l’ambre. Phaéton, le fils du Dieu du Soleil, Hélios<1> , rêvait souvent de conduire le char solaire. Mais il était encore jeune et manquait d’expérience. Son cœur était troublé et son âme impétueuse. Un matin, il se leva très tôt, avant que son père ne se réveille, bondit sur le char et fila dans les cieux. Il voulait mener l’engin d’est en ouest, comme il l’avait appris. Les chevaux sentirent cependant très vite son manque d’assurance. Soit il se rapprochait trop de la terre, soit il s’éloignait profondément dans les cieux. Hélios, en se réveillant, prit conscience que la terre était en danger. Ivre de rage, il tua son fils en le frappant par la foudre.
Le cadavre de Phaéton tomba dans un fleuve mystérieux appelé Eridan <2>. Hélios transforma ses filles, les Héliades, en peupliers pour border le dit fleuve. Les sœurs de Phaéton pleurèrent beaucoup, désespérées qu’elles étaient d’avoir perdu un frère bien-aimé. Ce sont leurs larmes qui donnèrent naissance à l’ambre que nous trouvons aujourd’hui.

Herzjod et Hérodote ont cherché le fleuve Eridan au nord de l’Europe ; quant à Ajschylos, il a cru le localiser à Pad ; H. Hartknoch, au XVII ème siècle, affirmait que ce fleuve était la Radunia, une petite rivière qui se jette dans la Motlawa à Gdansk.
La première référence écrite sur l’ambre se trouve sur un obélisque assyrien à Ninive. On peut y lire :


Dans les mers de vents, les caravanes de marchands pêchaient les perles

Et sur les mers où l’étoile polaire plane au zénith, l’ambre safrane……

 

Hezjod, Ajschylos, Eurypide, Sophocle, Hérodote, Tacite, Kasjodor et Strabon, tous ont fait référence à l’ambre dans leurs œuvres. Dans l’Odyssée de Homère, on peut également lire que Pénélope, qui attendait son mari, a reçu un collier fait d’ambre et d’argent. C’était le cadeau des amants. Les fameuses 3000 perles de Mycènes étaient faites d’ambre baltique, et provenaient de l’époque du bronze. Et de fait, l’ambre était employé à partir de 12500 avant J.C. à la fabrication d’ornements et d’objets décoratifs.

La fameuse route de l’ambre reliait Gdansk à Rome ; elle passait par : Gdansk-Kalisia (Kalisz)-Worclaw-Opole-Carnuntum-Scarbantia-Sauaria (dzis Szombathely en Hongrie)-Poetovio-Emona-Aquileia-Adria-Ravenne-Arriminium (Rimini). Le trajet prenait près d’une demi année. Elle voyait passer un commerce important, les grecs et les romains étant très friands de cette matière. Ils la nommaient le mystérieux électron du pays d’Hyperborée... L’expédition la plus célèbre a été préparée et réalisée par l’astronome et géographe Pyteache de Massalieau au début du IV ème siècle avant J.C. Il fit le tour de la Bretagne et visita les rivages du Nord de l’Europe.

Balt_Mer

Les centres principaux de ce commerce et de la production étaient: Addyga, Adria, Spina et Aquilea. Beaucoup d’artisans y travaillaient la matière, amenée de Pologne par les marchands. Mais on ne peut pas en tirer la conclusion que l’ambre était ignoré dans le nord. Au contraire, les archéologues ont trouvé aux environs de Plock des traces de travail de l’ambre, remontant à l’époque glaciaire. Dans des foyers, ils ont retrouvé des boulettes d’ambre, laissant penser que celui-ci était utilisé comme l’encens. Dans un autre village, on a retrouvé des fragments d’ambre de la même époque, mais légèrement poli. Et de fait, aux environs de 1800 avant J.C., les peuplades habitant ce qui est aujourd’hui la Pologne fabriquaient des amulettes avec l’ambre, amulettes de forme ronde, percées par un trou et décorées de signes circulaires ou triangulaires. Il s’agissait vraisemblablement d’une symbolique solaire.

On trouva également en cette région de nombreuses décorations faites d’ambre, carrés ou cercles percés, anneaux, pendeloques en forme d’animaux ou d’hommes. En 1880, on a même découvert un ourson d’une hauteur de 9,5 cm, fait en un ambre transparent, extrêmement rare. Ou encore une figurine de sanglier néolithique de 13,5 cm environ, et ce toujours aux environs de Gdansk.

Précisons encore que l’ambre n’est pas qu’un merveilleux ornement. On lui attribue encore des propriétés magiques<3> et thérapeutiques. Le célèbre savant arabe, Abu r-Rajhan Biruni, au XI ème siècle, voyait dans l’ambre un médicament pour “ l’homme qui regarde d’un œil mauvais ”. Et le philosophe Avicenne (Abu Ali ibn Sin) en faisait l’un de ses ingrédients préférés dans le cadre de ses fonctions de médecin à la cour du khalife de Bagdad.
Ma grand mère fondait volontiers l’ambre, la transformant en un liquide qui selon elle était un fantastique médicament pour soigner les rhumatismes. Et elle ajoutait en souriant que l’ambre donne de la chance à ceux qui aiment le vent……….

 

LE MYSTERE DE LA CHAMBRE D’AMBRE

 

La chambre d’ambre est l’œuvre la plus grande et la plus célèbre du monde. Ce trésor enchanta ceux qui ont eu la chance de le voir et suscita beaucoup de passions. Tous les grands de ce monde ont souhaité le posséder. Mais il a été caché de façon si efficace que, depuis près de 50 années, il est impossible de retrouver sa trace. Certains se demandent même s’il a survécu à la seconde guerre mondiale.

La réalisation de cette chambre prit environ 60 ans, au XVIII ème siècle. L’initiateur en fut André Schlüter, professeur et directeur de l’Académie des Beaux-Arts de Berlin. . Il était maître ambrier, formé à l’école de Gdansk. Il est l’auteur du projet de cabinet pour le château berlinois du roi de Prusse, Frédéric Ier, imaginant pour recouvrir les murs de larges panneaux sculptés, richement décorés et dotés de fines moulures.
La mise en œuvre a été confiée à Godefroy Wolfram de Copenhague, lui aussi issu de l’école de Gdansk. Il était le maître ambrier de la cour du Danemark. Les traveaux ont commencé en janvier 1701. Le projet voulait que les murs, entre le socle sculpté et la corniche du cabinet, soient recouverts de panneaux d’ambre, chacun d’une hauteur de 3,69 mètres et d’une largeur de 1,37 à 1,77 mètre selon l’endroit. André Schlüter surveilla les travaux durant six années. Wolfram réalisa 3 des 12 grands panneaux, venant aisément à bout des difficiles problèmes de construction.

Suite à une intrigue à la cour de Berlin, Schlüter perdit en janvier 1707 son poste de Directeur des Bâtiments Royaux, entraînant Wolfram dans sa disgrâce. Il furent remplacés par deux maîtres ambriers, toujours issus de l’école de Gdansk, Godefroy Turau et Ernest Schacht. Ils s’installèrent avec leurs compagnons ouvriers et, en 6 ans, terminèrent les 9 panneaux, le socle et pratiquement tous les éléments de la moulure sculptée.

Malheureusement, en janvier 1713 (et ce mois de janvier joue décidément un rôle important dans notre histoire), le roi Frédéric Ier décéda et son successeur, Frédéric Guillaume, décida de mettre fin aux travaux. Tous les matériaux, pourtant pratiquement prêts, furent empaquetés soigneusement dans des caisses, accompagnés de notices rédigées par les ambriers pour leur éventuel remontage. 

 

BDplage


En novembre 1716 Frédéric Guillaume reçut le tsar Pierre Ier. Ils procédèrent à l’échange des cadeaux d’usage. Frédéric reçut 40 recrues d’une taille de deux mètres de haut, destinées au régiment de géants qu’il était en train de constituer. Il offrit au tsar un yacht, le Liburnika, chargé de 80 caisses de matériel divers dont notre fameuse chambre d’ambre. C’est ainsi que celle-ci quitta la Prusse pour gagner la Russie.

Personne ne toucha à cette chambre du vivant de Pierre Ier. Il est vrai qu’il n’y avait pas, à Saint-Pétersbourg, de spécialistes de l’ambre capables de terminer le travail.

En 1743, la fille du tsar demanda que l’on lui soumette un projet de rénovation de l’une de ses chambres au Palais Hivernal. L’architecte italien, en charge des bâtiments officiels, François Rastrelli, hérita de cette commande. La tsarine était une souveraine très capricieuse, et modifiait régulièrement les plans de l’architecte. Elle décida finalement de créer une salle d’audience, en utilisant le matériau du cabinet de Frédéric Ier. Mais la salle étant plus grande que le dit cabinet, Rastrelli dut rajouter des miroirs et des pierres semi-précieuses, sculptées de façon à représenter diverses allégories. C’est Guiseppe Zocchi de Florence qui réalisa le travail.
La salle d’audience fut inaugurée solennellement en janvier 1746 et fut utilisée pendant une dizaine d’années. Le comte Funck, délégué de Pologne et des pays saxons, fut le dernier invité à y être accueilli.
En 1753 Rastrelli se vit confier la responsabilité de concevoir le gigantesque Palais d’Eté, à Carskie Silio. Il projetait d’y installer, à la demande de la souveraine, une chambre décorée d’agates. Mais la dimension de la chambre était très largement supérieure au volume de pierres qu’il était possible de faire venir d’Oural. De surcroît, l’atelier d’aiguisage ne pouvait pas préparer les pierres sur une aussi grande échelle. Aussi la tsarine modifia-t-elle encore une fois le projet, demandant que l’on utilise cette fois les éléments en ambre de la salle d’audience du Palais Hivernal. Et en juillet 1755, à dos de soldats, tout le matériel fut transporté sur une distance de 25 kilomètres environ.

La fameuse chambre se trouvait au premier étage, dans la partie du palais réservée aux réceptions. Mais une fois encore, cette pièce était plus grande que celle dont on voulait transférer la décoration. La chancellerie impériale fit venir, pour s’occuper des travaux, Frédéric Roggenbucke, ambrier à Königsberg. Il créa à Carskie Silo une manufacture de façonnage de l’ambre, chargée de fabriquer les panneaux supplémentaires nécessaires, ainsi que les compléments indispensables pour le socle et les moulures. Notons que cet atelier produisit également beaucoup de bibelots, lesquels ne se sont pas conservés en raison de l’imperfection des techniques utilisées.

L’une des grandes ambitions d’Elisabeth, et de Catherine II par la suite, était de compléter la décoration de la chambre par de nombreux objets en ambre. C’est ainsi que furent installés des cassettes, échiquiers et tables, vases et flacons, richement ornés d’Or du Nord. Le monde entier était fasciné par l’œuvre de Rastrelli et de Roggenbucke.

Lorsque l’on connaît les méthodes de façonnage de l’ambre, il est facile d’estimer à 1000 kilos le poids des éléments d’ambre renfermés dans cette chambre ; et pour les obtenir, il a fallu utiliser environ 10.000 kilos d’ambre brut……..

En 1830, divers travaux de conservation ont été entrepris ; car l’ambre s’oxyde et s’émiette facilement, faute de soins. En 1911 et 1912, encore, à la demande de la cour impériale, deux ambriers de Gdansk ont entrepris des travaux de restauration. Mais la première guerre mondiale a mis un terme à ces préoccupations. Puis ce fut la révolution d’octobre et la seconde guerre mondiale. Et nous ne savons plus où ce trouve cet inestimable trésor……..

 


En 1941, après l’attaque de la Russie, la chambre d’ambre est tombée entre les mains des allemands. Deux personnages de sinistre mémoire se sont disputés le joyau : Erich Koch, Gauleiter de Prusse Orientale, et Alfred Rosenberg, ministre des possessions orientales. Hitler trancha, en confiant à Koch le soin de la chambre d’ambre. Celui-ci la transporta à Königsberg et demanda à Alfred Rhode, directeur du Musée de Prusse et grand connaisseur de l’ambre, de s’en occuper.

Du 30 août au 2 septembre 1944, Königsberg subit le déluge des bombardements alliés. Fort inquiet pour ses riches collections, Rhode entreprit des recherches désespérées afin de trouver une cachette pour préserver le trésor. Le 6 septembre, il écrivit au prince Alexandre Zu Dohny, demandant asile pour ses merveilles dans son palais de Schlobitten (ce village se trouve aujourd’hui en Pologne et s’appelle Slobity). Mais le prince répondit qu’il n’avait pas d’endroit approprié pour garder un aussi précieux trésor.

Pas plus que Rhode et Koch ne voulaient du reste transférer la chambre d’ambre hors d’Allemagne, pensant qu’elle pourrait s’avérer une fort utile monnaie d’échange lors d’ultérieures négociations avec les alliés.
Rhode finalement cacha le trésor quelque part. mais nous ne savons pas où…….. Ajoutons qu’il fut, avec son épouse, empoisonné dans des circonstances qui restent très mystérieuses.



Alors, qu’est devenue cette fameuse chambre ? Voici quelques hypothèses couramment avancées.

La première, et la plus simple, dit que la chambre a été détruite, lors du bombardement du château en septembre 1944. Mais il n’a été retrouvé aucune trace dans le château susceptible d’étayer cette thèse. Et si tel avait été le cas, on peut penser que Goebbels aurait mis à profit cette destruction, comme il le faisait habituellement dans sa propagande, pour dénoncer les crimes des alliés.

Une autre version, popularisée par Le Centre de Coordination pour les Recherches sur les Œuvres d’Art de Königsberg, affirme que la chambre a été tout simplement cachée dans la ville.
Une association de plongeurs de Gdansk, par ailleurs, a émis l’hypothèse qu’il fallait rechercher le trésor au fond de la mer. Cette théorie se fonde sur le fait que la chambre aurait été tranportée par le bateau Wilhelm Gustav, coulé à 19 miles au nord de Leba (à 100 kilomètres au nord-ouest de Gdansk) en janvier 1945. Selon les relations d’époque, ce navire transportait 7000 personnes et était fortement surchargé. Mais pourquoi Rhode aurait-il attendu si longtemps avant d’évacuer le trésor ? Et aurait-il pris le risque de l’embarquer à bord d’un navire-hôpital très chargé ? Une hypothès intéressante, mais sujette à controverses.

Pendant quelques dizaines d’années, des chercheurs plus ou moins sérieux ont passé au crible tunnels, corridors, grottes, souterrains et fonds de lacs, au travers de toute la Pologne. Et n’ont rien trouvé….. Les recherches s’appuyaient sur de vagues témoignages de survivants de l’époque. On supposait alors que tous les éléments du trésor avaient été empaquetés en plusieurs caisses afin d’être aisément transportés. Et toutes les relations faisant référence à des transferts de caisses étaient soigneusement épluchées. On imaginait bien sûr que ces colis avaient été convoyés par des soldats ou prisonniers, et entreposés dans de mystérieux souterrains. On laissait entendre de surcroît que tous ces travailleurs de l’ombre avaient été liquidés par les SS. Les chercheurs ont beaucoup brodé sur ce thème et déclenché dans l’enthousiasme des fouilles dans de nombreux châteaux, comme ceux de Walim, Lidzbark Warminski, Srebrna Gora, ou encore Klodzko.

Les recherches débordèrent le cadre de la Pologne ; et elles s’étendirent aux autre propriétés de Koch, à Balda, Lochstädt, et Kaimen. Rien ne fut trouvé, ne serait ce que parce que les fosses et autres souterrains sont aujourd’hui comblés par des mètres de pierres et de gravas. Il faudrait un matériel sophistiqué, et donc beaucoup d’argent, pour pouvoir aller plus loin.

Beaucoup d’indices convergeraient sur le château de l’Ordre Teutonique de Palesk (en allemand, Preussiche Holland). De célèbres radiesthésistes polonais ont indiqué qu’il y avait, au-dessous du donjon du nord est, d’importants souterrains. L’un d’entre eux a même ajouté qu’à une profondeur de 10 à 11 mètres se trouvaient pas loin de 1000 kilos d’ambre. Le poids, bien sûr, de la fameuse chambre. Un autre a même précisé qu’il s’agissait bien du trésor, muré et peut être de surcroît miné.

Et l’on peut aisément vérifier sur les plans du château qu’au dessous du donjon, il y a bien un réseau de souterrains. Mais ces derniers sont comblés et personne ne dispose de suffisamment de fonds pour financer des travaux de déblayage. Et la thèse des radiesthésistes semble être étayée par les témoignages oculaires, faisant état, en automne 1944, de mystérieux convois de la Wehrmacht transportant des caisses à destination des caves du château.

Quelqu’un connaît-il la vérité sur le sujet ? Ce merveilleux trésor sera-t-il un jour restitué à l’admiration du public ? Une découverte qui serait absolument stupéfiante, mais qui ne manquerait pas de susciter des troubles politiques. Souhaitons que les chercheurs parviennent à leurs fins et que les responsables sachent faire preuve de sagesse, ne serait-ce que par respect pour ce qui est un élément du patrimoine de l’humanité.


Agnes Rivendal

28.04.1999

 


<1>Encore appelé Hypérios selon Homère. On le représente généralement en conducteur de char qui traverse quotidiennement le ciel d’est en ouest, et qui revient en flottant vers l’est, le nuit, dans une coupe d’or sur le fleuve
Océan, coupe qu’Héraclès emprunta une fois.

<2>Selon le Dictionnaire de l’Antiquité (Bouquins chez Robert Laffont), il s’agit d’un fleuve légendaire porteur d’ambre, approximativement situé par les Grecs au fin fond du nord-ouest : Phaéton est censé y être tombé. L’ambre serait les larmes versées par ses sœurs qui furent transformées en peupliers. Hérodote rapporte qu’il en avait entendu parler comme la source de l’ambre, mais il ne croyait pas qu’il existait. Plus tard, les Grecs l’assimilèrent au Pô dans le nord de l’Italie, et il arriva que les poètes romains adoptent ce nom.

<3>Selon le Dictionnaire des Symboles (Robert Laffont, collection Bouquins)
C'est Thalès qui découvrit, vers 600 avant J.-C., 1es Propriétés magnétiques de l'ambre. L'ambre jaune se dit en grec électron, d'où le nom d'électricité. Les chapelets, les amulettes d'ambre, sont comme des condensateurs de courant. En se chargeant eux-mêmes, ils déchargent de leurs propres excès ceux qui les portent ou les égrènent.
L'ambre représente le fil psychique reliant l'énergie individuelle à l'énergie cosmique, l'âme individuelle à l'âme universelle.
Il symbolise l'attraction solaire, spirituelle et divine. Ogmios, chez les Celtes, se présente dans la légende sous la forme d'un vieillard. Il attire une multitude d'hommes et les tient attachés par les oreilles à l'aide d'une chaîne d'ambre. Les captifs pourraient fuir en raison de la fragilité de leur chaîne. Ils préfèrent suivre leur guide. Le lien par l'ambre est d'ordre spirituel. Un visage d'ambre est volontiers attribué aux héros et aux saints. Il signifie un reflet du ciel en leur personne et leur force d'attraction.
Apollon versait des larmes d'ambre quand, banni de l'Olympe, il se rendait chez les Hyperboréens'. Elles exprimaient sa nostalgie du Paradis et le lien subtil qui l'unissait encore à l'Elysée.
Le Pseudo-Denys l'Aréopagite explique que I'ambre est attribué aux essences célestes parce que, réunissant en lui les formes de l'or et de l'argent, il symbolise à la fois la pureté incorruptible, inépuisable, indéfectible et intangible qui appartient à l'or. et l'éclat lumineux, brillant et céleste qui appartient à l'argent (Pso, 241).
Selon une croyance populaire, l'homme qui conserve sur lui, en toute circonstance, un objet d'ambre ne peut être trahi par sa virilité.