Laissons
la parole maintenant à un jeune chercheur, Christophe Villa-
Mélé, qui nous présente ses hypothèses.
Merci à Guy Tarade de nous avoir mis en relations.
Christophe
Villa-Mélé (c)
Qui
d'entre nous n'a jamais entendu parler de "l'étrange
affaire Bérenger Saunière ", nommé à
la cure de Rennes le Château, en l'église Sainte
Marie-Madeleine ?
Bérenger Saunière, qui quelques mois plus tard,
lors de la réfection du saint lieu partiellement ruiné,
fit en 1891, la découverte dans un chapiteau du balustre,
d'un parchemin qui lui permit de localiser la dalle dite des Chevaliers
( d'origine templière ? ) et d'un tombeau se trouvant en
dessous.
Certains prétendent que l'abbé découvrit
une série de documents qui, une fois décodés,
le conduisirent vers un fabuleux trésor.
Depuis plus de cinquante ans, cette aventure a fait couler des
torrents d'encre, dans les eaux agitées d'une littérature
pseudo hermétique.
En
oubliant volontairement une impossible société "
Angélique " et un bien improbable
" Prieuré de Sion " , dans la spirale de cette
saga, il est opportun de dire que la découverte de l'abbé
consistait principalement en un pactole sonnant et trébuchant.
Souvent l'arbre cache la forêt et nombreux sont ceux qui
reconnaissent aujourd'hui que rien de sérieux n'a été
découvert dans cette ténébreuse affaire,
qui paraît frappée d'un anathème, tout en
se transformant au cours des ans, en une légende pour simples
d'esprit...
Cependant des questions doivent se poser à nous.
L'une d'elles concerne la bien curieuse activité nocturne
à laquelle s'est livré Saunière dans le cimetière
du petit village. Déplaçant des pierres tombales
et profanant de vieilles sépultures.
Nous pouvons d'ailleurs nous interroger sur une phrase sibylline
écrite par le père d'Arsène Lupin, Maurice
Leblanc, dans son roman intitulé " L'île aux
trente cercueils " :
" Avec quels ongles crochus on a gratté la pierre
ici ? "
Insistant quelques pages plus loin sur " Le calvaire fleuri
", allusion à Rennes le Château, mais également
à tous ceux qui composent des vers fleuris, c'est à
dire qui parlent la langue verte, la langue des oiseaux.
Il
semble intéressant de savoir que les Fleury étaient
les seigneurs de Rennes et de Blanchefort. Le terrain fleuri porte
dans l'église de Rennes le nom de Mont des Béatitudes.
Les Evangiles nous apprennent que c'est depuis ce sommet de la Galilée,
que le Christ s'adressa à la foule et prononça son
" Sermon sur la Montagne " .
Le fin Maurice Leblanc situe tout le déroulement de son histoire
romancée sur l'Ile de " Sarek "...là où
se trouvent les " Portes de l'Enfer ".
L'anagramme de " Sarek " nous donne " Arques ",
nom d'un petit village des Corbières, situé à
une dizaine de kilomètres de Rennes le Château.
Les ongles du diable qui soutient le bénitier de l'église
de Rennes, implanté par Bérenger, sortent des doigts
crochus...Ce sont peut-être eux qui ont gratté la pierre
de " L'île aux trente cercueils ". !
Le
tombeau d'Arques a longtemps polarisé l'intérêt
des chercheurs de trésors qui évoluaient sur les
pas de Saunière. Rappelons que ce monument, aujourd'hui
rasé, ne se trouvait pas sur la commune d'Arques, mais
sur celle de " Serres ".
La
chronique locale prétendait que ce sépulcre abritait
les dépouilles de deux anglais. Dans la langue de Shakespeare,
l'adjectif " dark " signifie : sombre, obscur...
Curieusement cette petite sépulture ressemblait au célèbre
tombeau qui figure sur la toile de Nicolas Poussin " Les Bergers
d'Arcadie". Chacun sait que la devise qui l'accompagne "
Et in Arcadia ego " a suscité bien des commentaires.
Il nous faut préciser que le tombeau d'Arques ne fut construit
qu'en 1903. S'il ne constitue pas une pièce majeure dans
le puzzle qui nous intéresse, nous devons quand même
nous poser la question afin de savoir pourquoi la famille Lawrence
l'avait fait édifier dans un paysage totalement analogue
à celui figurant sur l'uvre de Poussin?
Nota
: il existe deux toiles exécutées par l'artiste et
ayant le même thème pour sujet. La première
fut peinte en 1627 et l'autre dix ans plus tard en 1638
Le
livre de l'abbé Henri Boudet, curé de Rennes-les-Bains,
" La Vraie Langue Celtique et le Cromleck de Rennes-les-Bains
" fut publié une première fois en 1882, puis
réédité en 1886, chez l'imprimeur François
Pomiès. Si nous voulions jouer avec les mots, nous dirions
que François Pomiès nous fait penser au fils de
Charles d'Orléans, François Ier...
Boudet fut le mentor de Bérenger Saunière, qui dans
cette aventure devint LE PHARE DU BOUT DU MONDE, une sorte de
leurre servant à voiler un mystère détenu
par le curé de Rennes-les-Bains.
L'hypothèse selon laquelle ce terrible secret fut partagé
avec leur confrère l'abbé Gelis, curé de
Coustaussa ne doit pas être exclue. Chacun sait que ce dernier
fut assassiné pour avoir voulu révéler une
redoutable vérité, liée à l'histoire
secrète de l'humanité.
Dans
son livre codé, Henri Boudet a écrit cette très
étrange phrase :
" ...c'est ainsi que le cromleck de Rennes-les-Bains
se trouve intimement lié à la résurrection
ou, si l'on veut, au réveil inattendu de la langue celtique...
"
Peut
être pourrions-nous rapprocher ces lignes de celles rédigées
par Paul Arène dans " Le curé de Cucugnan ",
conte dans lequel, on trouve un médecin capable de ressusciter
les morts.
Lorsque
l'on lit avec un peu d'attention l'ouvrage d'Henri Boudet, on se
rend rapidement compte, que ce long texte contient la solution à
l'énigme du trésor et de l'inconcevable secret de
Rennes le Château. L'abbé a utilisé dans sa
rédaction un système de cryptage simple, mais tortueux.
Une question capitale ressort d'une fine lecture. Pourquoi l'auteur
nous entretient-il à la page 75 de son livre du Saint des
Saints, lieu sacré entre tous, qui contenait le palladium
de la nation juive ?
Boudet est explicite :
" ...ce brillant appareil dans la proclamation de la
loi a fait donner à cette montagne le nom de Sinaï...Moïse
reçut l'ordre de construire le Tabernacle et l'Arche d'Alliance...
"
Réfléchissons
un instant. Que vient faire l'Arche d'Alliance dans un livre consacré
aux Celtes et à la région de Rennes-les-Bains ?
En enfonçant le clou un peu plus en profondeur, il nous
est possible de retrouver d'autres bizarreries. C'est ainsi que
dans la fameuse carte de" Rennes Celtique " signée
Edmond Boudet...le frère de l'autre, carte que l'on retrouve
à la dernière page de " La Vraie Langue
Celtique et le Cromleck de Rennes-les-Bains " , il
existe une sorte d'anamorphose.
En effet, en plaçant un miroir au centre de cette dernière,
des choses bien étranges se révèlent un OVNI
par exemple ou La Tête de la Bête !
Est-ce un hasard ou s'agit-il d'un message adressé à
de sagaces chercheurs ? Rien n'interdit de penser que la vraie
réponse à l'énigme de Rennes le Château
se trouve résumée par de savantes images.
La
commune de Bugarach est située à 420 mètres
d'altitude. En contrebas du village, se dressent les restes d'une
petite fortification, datant très certainement du XIIIe
siècle et dont seul le donjon est resté debout,
menaçant de s'effondrer un jour prochain.
Cette petite tour possède la singularité d'avoir
sur le mur de gauche de la salle basse, des graffitis gravés
représentant un bateau de pêcheurs, une coupe et
une série de trois pentagrammes dont un est inversé.
L'église
de Bugarach est sous la protection de Notre-Dame. Sa construction
remonte à 1194, le clocher a été rapporté
au XVIe siècle.
Ce saint lieu détient une particularité surprenante.
Tous les personnages représentés sur les vitraux
ont le contour du visage dessiné, sans que les yeux, le
nez ou la bouche n'apparaissent. Comme on le devine, il est impossible
d'identifier ces saints anonymes !
Le
ruisseau de " La Sals ", qui traverse le village de
Rennes-les-Bains, a fait l'objet d'une étude du plus haut
intérêt par le très érudit Dominique
Jay. Voici ce qu'il nous dit :
" Une concentration de sel dans l'eau à 33 g/l suppose
que les eaux traversent une importante quantité de sel,
lequel ne peut vraisemblablement provenir que de dépôts
salins venant de l'eau de mer évaporée et mis à
l'abri des actions dissolvantes et rapides et conservées
jusqu'à nos jours enfouis sous d'autres sédiments
".
Ce sel peut être alors du sel gemme, véritable roche
sédimentaire formée de CLNA cristallisé dans
le système cubique (ce sel gemme voisinant la plupart du
temps avec le gypse dont on a trouvé d'importants gisements
dans la région EST des Pyrénées, ou alors
ce sel est disséminé dans des couches d'argile.
Avec
un débit de 200 000 litres seconde on a 73 000 M3 /an.
La production française est de 4 400 000 tonnes / an.
A raison de 33g de sel par litre d'eau, on a 2409 tonnes /an de
sel dans la Sals.
Cela est énorme pour un simple ruisseau.
Notre
enfance n'a pas pu se dérouler sans avoir lu au moins une
fois un récit du Maître Visionnaire que fut Jules Verne...Visionnaire
du possible, comme il aimait se définir lui-même.
Jules
Verne a fait rêver des générations de lecteurs,
avec ses voyages extraordinaires. Cet auteur jonglait avec les mots-cryptogrammes,
anagrammes, métagrammes ou logogriphes, n'avaient aucun secret
pour cet esprit hors du commun, véritable interprète
de " La Gay Science ".
Nombreux
sont ceux qui estiment que Verne aurait appartenu à l'Ordre
des Polaires ou " Equipe du Grand Nord " qui lui aurait
remis une curieuse médaille chiffrée, permettant le
cryptage de ses écrits selon des techniques de kabbale numérique
et de symbolisme cosmique.
Sans preuves formelles d'autres affirment que Jules Verne aurait
été un Frère de la Lumière, membre d'une
Loge Maçonnique de recherche.
Un
fait semble certain, l'écrivain fut coopté par une
société secrète, qui se réunissait Passage
Pommeraie à Nantes.
Une
piste qui n'a pas encore été totalement exploitée
pourrait nous conduire également sur les traces de l'auteur
de " 20 000 lieues sous les mers " au sein de la vaste
bibliothèque de " l'Invisible Collège "
, société secrète à laquelle appartenait
René Descartes.
Jules
Verne, initié -initiant, comme l'a si bien nommé un
auteur moderne, publia en 1896 ce qui semble être, à
première vue, un vaudeville tout à fait anodin : "
Clovis Dardentor " ,-Clovis le rejeton Ardent.
Ce récit d'aventures dont le thème principal est celui
de l'adoption. A cet effet, il est intéressant de noter que
: ...(1) Mérovée chef Sicambre de 448 à 458,
au service des rois de Francs de Tournai, fut adopté par
son oncle Clodion, dernier représentant de la dynastie de
Tournai. Son arrière petit-fils, Childéric, prit pour
emblème royal l'Abeille d'Or.
Jules
Verne, sans fioritures, de suite, annonce la couleur et nous plonge
en pleine lignée mérovingienne.
Ce qui semble pour le moins curieux, pour un écrivain nordique,
c'est qu'il nomme le capitaine de son navire Le Capitaine Bugarach
!
Nous tournons en rond et nous voici revenu à l'église
dont nous avons parlé plus haut et devant un vitrail bien
particulier qui représente un navire toute voile ouverte
!
Très curieux vitrail sur lequel on découvre de part
et d'autre du mat de la nef représentée, deux personnages
vêtus d'habits aux couleurs inversées. Tous deux sont
accrochés à une roue susceptible de représenter
la " rouelle du temps " aussi bien qu'une commande de
gouvernail !
L'embarcation semble voguer sur des flots verts, une mer alchimique,
mais une autre interprétation peut également être
valable. La frêle barque pourrait également être
posée dans une vallée bordée de collines.
Est-ce un hasard, si au pied de l'imposant **Mont Bugarach un petit
hameau se nomme " Les Capitaines " ?
Non, et le stade de l'allusion est ici dépassée.
"
Sous le commandement du Capitaine Bugarach, rien à craindre.
Le vent favorable est dans son chapeau et il n'a qu'à se
découvrir pour l'avoir Grand Largue ! "
(Page 334, Clovis Dardentor)
En
règle générale, le Mont Bugarach est toujours
recouvert de son chapeau de nuages...
L'OVNI,
qui apparaît par réflexion dans un miroir, sur la carte
de Boudet, est peut-être lié aux curieux personnages
sans visages qui figurent sur les vitraux de l'église de
Bugarach, être lumineux géniteur de ce Rejeton Ardent
qui brille dans son éclat d'or. De surcroît, il vogue
sur un navire baptisé " Argeles " 1
La
Sainte Coupe liée à l'initiation, dont la légende
affirme qu'elle fut taillée dans l'émeraude tombée
du front de Lucifer, l'archange Porteur de Lumière, Commandeur
des Armées Célestes, sorte de Prométhée,
déchu pour avoir apporté aux hommes le Feu de la Connaissance.
Mais ne soyons pas naïfs et posons-nous une autre question
: et si Lucifer-Prométhée avait été
le complice des Dieux et que le Feu qu'il prétendait avoir
ravi lui avait été donné pour tromper et asservir
la race humaine ?
Tout
cet ensemble de faits et de réflexions est susceptible
de nous inspirer une hypothèse. Hypothèse dérangeante...Imaginons
un instant que tout le mystérieux secret de Rennes le Château
réside autour d'un crash d'OVNI, et pas de n'importe quel
vaisseau venu d'un autre espace, mais celui d'une entité
nommée LUCIFER.
Cela expliquerait bien des romans de Jules Verne dans lesquels
foisonnent des machines volantes ultra-perfectionnées.
De " Robur le Conquérant " , au " Maître
du Monde " , en passant par " Vingt Mille Lieues sous
les Mers " et " l'Ile Mystérieuse " , l'écrivain
a mis en scène un seul et même unique personnage
voilé sous les traits d'un autre. Il s'agit à chaque
fois d'une INTELLIGENCE hors du commun que l'on peut qualifier
d'extraterrestre !
L'abbé Boudet semble nous avoir confié une clé
de lecture, quand il écrit dans son sulfureux ouvrage :
" Où trouver le flambeau qui dissipera les Ténèbres
?
N'est-ce pas dans le langage que nos pères nous ont légué
? "
La
chute d'un engin spatial au Bugarach expliquerait alors la teneur
anormale de radioactivité que charrient les eaux de "
LA FONTAINE SALEE " à certaines époques de l'année
dans le village de Sougnaigne, au sud-ouest du Bugarach.
Dans
un de ses récits : Les Mirifiques Aventures de Maître
Antifer, Jules Verne évoque une chasse au trésor.
Lorsque ses personnages se retrouvent au Castle d'Edimbourg, l'Arthur
Seat qui ressemble à un LION COUCHE, lorsqu'on le regarde
du côté de l'ouest. En anglais " Seat "
est un siège et si ce dernier figure un lion couché,
nous sommes assurément sur un lieu gardé, où
il est périlleux de s'asseoir.
Astucieux jeu de mots pour ne pas dire " PERILLOS "
, la commune sur laquelle on retrouve bien évidemment un
" Pic Genièvre " !
La
curieuse affaire de Rennes le Château s'étend bien
au-delà du Comté du Razès. Il semble certain
que les secrets qui l'entourent, prennent naissance près
de l'envoûtant Pech Bugarach, dont le sommet semble tutoyer
le ciel.
Tout ce qui l'environne, comme l'or, a la couleur du soufre et
la vérité semble encore plus incroyable que tout
ce que l'on peut imaginer.
Boudet
et Saunière en avaient trouvé les clés. Jules
Verne, Maurice Leblanc et Gaston Leroux ont abordé dans leurs
ouvrages, mais avec beaucoup de prudence, l'énigme qui pèse
sur Rennes et sa région. Pour transmettre à la postérité
une vérité qui, nous en sommes persuadés, éclatera
un jour prochain, ces auteurs avaient choisi d'imaginer des personnages
et des situations extraordinaires qui voilent une réalité
dont les prolongements pourraient nous réserver bien des
surprises.
ANNEXE
ET NOTES BIBLIOGRAPHIQUES
Dictionnaire
des symboles-Jean Chevalier et Alain Gheerbrant---Collection Bouquins-Robert
Laffont -1982
Le
Surprenant Message de Jules Verne---Franck Marie-Editions S.R.E.S---Vérités
anciennes.
*Les
graffitis de Bugarach ont fait l'objet d'un relevé par Jean-Pierre
Sarret en 1967. Ce dernier a été publié dans
le Bulletin de la Société d'Etudes Scientifiques de
l'Aude.-T67. Page 30-1970
**
Le Mont Bugarach a été appelé " Pech de
Tauze " pendant le Traité de Colbert, ce qui signifie
: Mont Chauve.
Rennes le Château, étude critique-Franck Marie---Editions
S.R.E.S---Vérités anciennes---1978
La
résurrection du Grand Cocu---Franck Marie-Editions S.R.E.S.---Vérités
anciennes-1981
Les
Chapelles Alchimiques du Sud-Est-Le Grand Secret des Antonins-Guy
Tarade-Editions Cheminements 1999.
Initiés-Symbolisme
et lieux magiques---Editions Ramuel -2000 ;
L'étrange
histoire de l'abbé Béranger Saunière-Documentaire
vidéo-Arcanae Vidéo---5, rue Dellile -06000 Nice.
1
) Argeles qui est l'anagramme du Gresal...autre nom du Graal !
Dossier Rennes-le-Château
Murmures
d'Irem