Ces quelques lignes sont bien affectueusement 

  dédiées à Claire (Inette), la Princesse du XVème arrondissement,  

archiviste et historienne de l'ODS.



 


Ce papier a été rédigé pour le fanzine Tempus Fungi d'Alex Garcia et repris par Apocalyse Now de Serge Le Guyader. Il est bien évidemment.... daté !


Très flatté d’être l’invité de ton premier numéro. Alors par quoi commencer ? Old Marlinius est effectivement un Grand Ancien, la quarantaine bien mûre et une vie ‘officielle’ fort remplie par ce qu’on peut appeler en restant simple un boulot de business man. Alors, l’Imaginaire et le Fandom, dans tout cela ? Certainement une façon de cultiver les passions de ma jeunesse et, par-dessus tout, un excellent moyen de ne pas me prendre au sérieux, de déconnecter, quoi !

  Quelques repères.

Rassure-toi, je ne vais pas te raconter ma vie. Mais juste te dire que ma rencontre avec l’Imaginaire date de la fin des années 50, début des sixties. Le cheminement classique : un premier aperçu grâce aux ‘pulps’ du moment (Météor, Cosmos, Atome Kid), puis un petit coup de Jules Verne (une passion avec laquelle j’ai renoué récemment à Nantes, la ville natale de ce Vénérable Père Fondateur), une grande dose de Bob Mora
ne (qui est resté mon vieux pote par l’intermédiaire de REFLETS ) et enfin une plongée définitive dans l’Univers de la SF et du Fantastique. C’était la grande époque du Fleuve Noir et du Rayon Fantastique, et tout mon argent de poche était systématiquement investi dans ces bouquins aux couvertures bariolées, laissant deviner un fantastique navire spatial ou un monstre innommable d’outre-espace. Et puis, il y eût l’EVENEMENT. La découverte chez Denoël des premières traductions françaises de Lovecraft. Un événement dont je ne me suis jamais complètement remis comme le savent bien les lecteurs de nos publications. J’étais complètement subjugué par la puissance évocatrice de l’écrivain de Providence, par ses mythologies imaginaires, sa géographie toute personnelle, ses vrais-faux ouvrages blasphémateurs.......

Autre découverte, tout aussi sulfureuse, Le Matin des Magiciens de Pauwels et de Bergier. Un bouquin qui a fait couler beaucoup d’encre depuis, par son syncrétisme douteux et ses amalgames équivoques. Mais quelle source de rêveries dans ce gros bouquin truffé de récits scientifiques, d’anecdotes archéologiques, d’interrogations sur la Tradition et de littérature différente : Lovecraft, bien sûr, mais aussi Borgès, John Buchan et bien d’autres écrivains dont j’allais dévorer les oeuvres sans vergogne. Je me souviens d'avoir lu dans la foulée Admirations de Jacques Bergier et trouvé dans ce recueil des passions littéraires du co-fondateur de Planète de nouvelles sources d’investigations prometteuses : Tolkien par exemple, qui à l’époque n’était pas encore traduit en français, mais aussi Gustave Meyrinc, Talbot Mundy et C.S. Lewis.

Et le fandom, à cette époque ? Inconnu au bataillon, mais déjà un goût évident pour la chose écrite avec l’animation de l’inévitable journal de classe (Le cancan du bahut !) et la participation à une revue poétique de ma ville natale, Prisme.

  Du fandom

En fait, c’est 10 ans plus tard, au début des seventies, que j’ai découvert le fandom. Ma croisière dans l’imaginaire se poursuivait paisiblement, au moyen des superbes ouvrages du CLA, de la collection Angoisse au Fleuve Noir, de l’incontournable revue Fiction et de sa petite soeur Galaxie. Et puis un jour, c’était au Drugstore Opéra, nouvelle découverte de taille : la revue Horizon du Fantastique, superbe publication mêlant fictions, études, interviews, et ne dédaignant pas à l’occasion faire une incursion de « l’autre côté des choses ». Une suite en quelque sorte à la revue Planète qui n’avait pas survécu à la fin des sixties, mais plus marquée SF-Fantastique. 

Et c’est dans cette revue où j’ai entendu parler pour la première fois de la small-press. Des productions très confidentielles, difficiles à se procurer car éphémères et pas toujours gérées sérieusement par des fanéditeurs s’évanouissant mystérieusement (ce qui n’a guère changé, du reste ! ). Je me souviens de mon émotion à la réception de mon ‘premier’ fanzine. C’était Nyarlatothep, un zine lyonnais de grande qualité, truffé de fictions signées d’auteurs dont quelques-uns allaient devenir célèbres, et proposant des dossiers sur mes ‘admirations’ de l’époque.

Autres productions de légende, celles des Editions de L’As, animées par l’ami Scholokoff qui allait par la suite devenir le grand timonier de l’Ecran Fantastique. Une cascades de petites revues ronéotées (sans gueule comme dirait Gilles Dumay), traitant du cinéma d’épouvante bien sûr (L’Ecran Fantastique, pré-version de la célèbre revue, ainsi que Métaluna), d’érotisme et de fantastique (Crépuscule), d’horreur (Macabre), voire d’ésotérisme (Astarté). Il ne manquait que le jeu de rôle pour que la panoplie soit complète, mais il est vrai qu’il était encore en train de naître aux USA avec Papy Gigax !! 

Sinon ? Une floraison de publications hétéroclites commençait à inonder le ‘marché’ underground avec lequel je prenais contact. Je me souviens de Zine-Zone et de Schtroumpf pour la BD, D’Aldebaran pour la SF, ou encore de Cyclope pour le cinéma fantastique. Citons aussi le Bulletin de Liaison Bibliophilique et Artistique, une sorte de Grand Ancêtre de l’Annonce-Bouquins ! Dans le même style également 1+1, recueil de petites annonces dans les univers fantastique-érotisme-ésotérisme.....

  Du jeu de rôle

Les amis de ma génération me disent souvent : Ah, si j’avais 20 ans aujourd’hui, je me mettrais certainement au jeu de rôle ! Eh bien moi je m’y suis mis, aidé par Nicolas, mon fils et premier lieutenant, même si les 20 ans n’étaient plus qu’un lointain souvenir. Et ce fut assurément une nouvelle découverte ! Premier contact au milieu des années 80 par la série Les Livres dont vous êtes le Héros. Et puis une descente en flèche dans Donjons & Dragons et ses multiples facettes. Avec bien entendu pour relever la sauce, une consommation immodérée d’Appel de Cthulhu.
Bilan provisoire ? Un excellent divertissement, extrêmement stimulant pour l’imagination. Nous avons passé des heures à élaborer notre propre univers (La Chapitria ), à en dresser la cartographie, à inventer son histoire et ses religions. C’est pas plus idiot que de passer son temps au bistrot, non ? Et puis aussi, une distraction de qualité qui s’inscrit en droite ligne dans les univers imaginaires proposés par la littérature. Quelle merveilleuse technique pour prolonger ses lectures favorites que le jeu de rôle ! J’ai arpenté les rues de Lankhmar, rencontré Elric le Nécromancien, fouillé dans les rayons de la bibliothèque de l’Université de Miskatonic. 
Certaines productions rôlesques sont du reste d’une telle facture qu’elles deviennent vite indispensables aux amateurs de littérature, même non joueurs. Je pense bien entendu aux fans de Lovecraft qui ne peuvent ignorer les suppléments édités par Chaosium-Descartes sur les univers du Maître. Tout y est, des précis de géographie (lovecraftienne !), des encyclopédies sur les divinités du Mythe, des scénarios qui reprennent les nouvelles célèbres et les prolongent..... Et je pourrais dire la même chose d’autres univers fameux, comme ceux de Conan, d’Ambre, du Seigneur des Anneaux etc...

Bref, je suis dans ce domaine pour le mélange des genres. L’Imaginaire est un tout, et littérature, jeu de rôle et cinéma se répondent....

  Action

Le passage à l’acte, c’est-à-dire l’entrée dans le fandom actif, est une chose relativement récente.

Un premier essai, sous forme de private joke, en 1987, avec la sortie de l’Oeil du Sphinx. On venait de nous offrir un superbe ordinateur TO9 (ah, ces bons vieux Thomson !), et avec Nicolas, nous avons décidé de sortir une petite publication familiale. A la vérité, il s’agissait plus d’apprendre à ce servir de cette machine fantastique pour nous à l’époque que de faire un fanzine à proprement parler. Deux exemplaires ont vu le jour, et je n’ose pas les montrer. Même dans le cadre de l’Archéologie du Fandom !

Et puis, fin 1989, nous changeons de machine en faisant l’acquisition d’un Amiga 2000 flambant neuf. Nouvelle initiative, sous l’impulsion de Nicolas, réaliser un zine aux couleurs lycée, qui serait centré sur le jeu de rôle et les jeux sur ordinateur. Après une séance de brain-storming passionnée, le titre est trouvé : DRAGON (de Donjons et Dragons) et MICROCHIPS (allusion bien sûr à l’informatique). Un titre qui soit dit en passant a de remarquables facultés d’adaptations puisqu’aujourd’hui, il est interprété comme fantastique (DRAGON) et SF (MICROCHIPS) ! On n’y avait pas pensé à l’époque.
Deux numéros sortent sous cette philosophie première, avec déjà de courtes notules sur les zines que je lisais et, dans le numéro 2, un premier article sur l’Archéologie du Fandom.

Et puis, ce qu’il devait arriver arriva. Nicolas devint moins disponible en raison de ses études, et comme je n’avais pas envie d’arrêter, je pris les choses en main à partir du numéro 3. Avec une idée en tête, assurer en quelque sorte la suite des efforts de Jean-Jacques Nguyen qui venait de jeter l’éponge et abandonner son Courrier d’Arkham. La lovecraftiana française devait continuer à vivre, et je me sentais très motivé par cette aventure, sans m’interdire bien sûr d’aller picorer dans les autres terres de l’Imaginaire.

Le problème -classique lorsqu’on lance un zine- était de se faire connaître pour « attirer » de jeunes auteurs et recevoir des nouvelles. Ma méthode fut radicale. Quelques mots publiés dans le courrier des lecteurs de mai 1992 de Ecrire Aujourd’hui , pour annoncer notre entreprise et faire savoir que nous recherchions des fictions à caractère fantastique. Le résultat ? A mon retour de vacances en août de cette année, des tonnes de courrier m’attendaient (et j’exagère à peine). Et dans cet amoncellement de papiers, des textes de Claire Panier, Fabienne Leloup, Gilles Dumay, Serge Le Guyader, Jacky Ferjault et bien d’autres qui sont devenus des amis aujourd’hui.

La suite, vous la connaissez : D&M a dépassé les dix numéros ; il est accompagné d’une collection de suppléments, recueils de nouvelles (LES MANUSCRITS D’EDWARD DERBY), bulletins lovecraftiens (LE BULLETIN DE L’UNIVERSITE DE MISKATONIC), micro-éditions (LA BIBLIOTHEQUE D’ABDUL ALHAZRED), et études (LES ETUDES DU Dr ARMITAGE). Nous avons également lancé deux publications indépendantes, l’une de jeux de rôle (ROLE’and’REVE), l’autre d’ésotérisme (MURMURES d’IREM). Et nous diffusons à nos abonnés et collaborateurs un bulletin de news, DRAGON’s NEWS.

Bilan

Il est trop tôt pour tirer un bilan de l’expérience, mais je voudrais plutôt présenter quelques réflexions personnelles sur notre aventure.

  Côté positif

Et rassurez-vous, c’est le plus important ! Une aventure passionnante, qui permet de faire exploser ses propres frontières et de découvrir un monde tout à fait sympathique. Il est toujours extraordinaire de rencontrer un de nos correspondants et de s’apercevoir que c’est comme si nous nous connaissions depuis toujours. Le monde des passions est un monde très fort, un monde qui permet de se rendre compte que nous ne sommes pas seuls à cultiver ces goûts qui pourraient souvent passer comme étant marginaux. Nous avons créé du reste un petit Club à Paris, où nous nous réunissons régulièrement pour refaire le monde. Une initiative du même type pourrait être prochainement prise dans la région de Nantes.

Dans le même registre, la découverte d’une étonnante école de la solidarité. On dit en général que les fanéditeurs sont individualistes. Peut-être, mais cela ne les empêche pas de s’aider en se passant des textes, des adresses (recherche désespérément illustrateur....), en collaborant de façon croisée. Une tape amicale dans le dos ici à Olivier Bid Chiren de Micronos, à Sylvain Ferrieu de Kaotic, et à toi Alexandre qui nous a donné un sacré coup de main pour réaliser des traductions, ainsi que pour revoir et taper des fictions. Je parle de solidarité entre fanéditeurs. Mais cela est également vrai entre le fanéditeur et ses lecteurs, et les appels régulièrement lancés aux bonnes volontés (pour des tâches aussi passionnantes que la frappe...) restent rarement sans réponses.

Autre aspect positif, la possibilité de donner à des auteurs amateurs la possibilité de s’exprimer dans un cercle certes limité, mais constituant un banc d’essai efficace. Les critiques sont dures, mais les encouragements ne sont pas comptés. Notre plus grande satisfaction : voir un de nos collaborateurs traverser le mur du fandom et se rapprocher de l’édition professionnelle. Et nombreux sont les amis dans ce cas : Gilles Dumay, bien sûr, mais aussi Jean-Jacques Nguyen ou Jérémy Bérenger..... Sans oublier nos amis illustrateurs, dont certains comme Orso viennent de franchir le mur et rejoignent les équipes de revues pro.

  Côté négatif

Les sous bien sûr, la fanédition étant un gouffre que comblent difficilement les maigres abonnements que l’on parvient à récolter. D&M tire à 120-150 exemplaires, pour une population d’abonnés de moitié. Et ne bénéficie d’aucune subvention, tarif postal (la ruine) préférentiel ou sponsoring miraculeux.... Il faut des lecteurs qui contribuent pour que l’on puisse diffuser des études originales et des fictions de débutants. A cet égard, il n’y a rien de plus frustrant que d’être régulièrement relancé par des auteurs en herbe qui n’ont jamais pris le soin de commander ne serait-ce qu’un numéro pour se faire une idée de la publication dans laquelle ils rêvent de paraître. Oui, je sais, le fandom n’est pas le compte d’auteur, mais quand même. Autre frustration aussi, celle de voir un fidèle abonné ne pas renouveler sa cotisation sans même un petit mot d’explication. Ce serait pourtant bien utile au pauvre fan’éd.....

Car il y passe du temps, sur ses bébés. Du temps pris sur le repos, les loisirs, la famille. Bon, mais je ne m’étends pas, après tout, c’est aussi parce que cela lui plaît, non ?

Et la critique ? Je crois que c’est l’aspect positif du côté négatif (!), toute critique faisant de toutes façons avancer le schmilblick. Je passe sur les critiques du style « fanzine sans gueule » (on essaie de s’améliorer tous les jours et nous avons abandonné, à regret, notre bon vieux Amiga pour passer sur l’incontournable PC) ou encore « tu bouches ma boîte aux lettres avec tes innombrables publications » (après tout, on reproche en général le contraire à un fanéditeur !). Non, je voudrais simplement m’arrêter le temps de quelques lignes sur deux critiques de fond qui nous sont adressées.

Les nouvelles que tu publies sont « nulles à chier », selon une expression consacrée de Gilles Dumay. Je suppose du reste qu’il ne se comprend pas dans le lot, Gilles étant le plus important contributeur à D&M..... Je suppose qu’il ne fait pas non plus allusion à Jean-Jacques Nguyen, autre auteur-fétiche à qui nous avons consacré deux anthologies saluées à l’unanimité. Et les autres ? C’est vrai qu’il y a du bon et du moins bon, mais nous avons toujours eu pour politique constante de donner leur chance aux débutants passionnés. Pas de comité de lecture chez nous (ce qui ne m’empêche pas de te demander ton avis, Alexandre, en cas de doute), mais une sélection au coup de coeur. Et puis au public de juger. Comme le disait Claude Dumont des Editions Octa s’ils sont bons, cela se verra, s’ils sont moins bons, eh bien ils chercheront à s’améliorer. En définitive, ET C’EST UN CHOIX, D&M s’inscrit résolument dans le créneau amateur et ne cherche pas à faire du pro ou semi-pro comme Destination Crépuscule par exemple.

C’est quoi ces conneries ésotériques ?, autre expression consacrée de André-François Ruaud . Bon, pas de complexes sur le sujet. L’ésotérisme m’intéresse, et ce pour deux raisons. 

La première est que pour moi l’Imaginaire est un tout cohérent et que l’ésotérisme en est une des parties prenantes, et ce à part entière. Le fantastique, le merveilleux, les contes et légendes font appel en permanence à la magie, à la sorcellerie, aux créatures démoniaques, aux pays mystérieux et aux divinités champêtres. Alors pourquoi ne pas aller faire un tour de l’autre côté du miroir, avec esprit critique bien sûr, pour voir ce qu’il en est exactement ?
Par ailleurs, tout le monde n’a pas la chance, comme certains de nos détracteurs, d’avoir trouvé sa voie...... Oh, la voie, c’est tout et rien, mais c’est aussi les choses fondamentales de la vie : qu’est-ce que je fabrique ici, où vais-je....? Je ne crois pas que l’ésotérisme, pas plus que la philosophie ou la religion, puisse nous apporter une réponse définitive. Certainement parce que la réponse est cachée au plus profond d’entre-nous. Mais l’ésotérisme, pour peu que l’on se donne la peine de chercher, de faire le tri dans l’amoncellement de pacotille qu’il présente souvent aujourd’hui, peut constituer une fabuleuse « boîte à outil ». Outils pour soulever le voile, pour entrevoir par-delà la réalité, bref pour progresser sur le chemin.

Bon, ceci posé, il faut battre sa coulpe. L’erreur que nous avons commise a certainement été de favoriser le mélange des genres, et d’introduire des articles ésotériques dans un ensemble SF-Fantastique. D’où cette accusation définitive : vous êtes en train de recréer la revue Planète ! Aussi nous avons pris la décision, à l’image de ce que nous avions fait pour le jeu de rôle avec ROLE’and’REVE, de créer une publication séparée MURMURES D’IREM, pour les seuls amateurs de la chose. D&M peut désormais poursuivre son chemin paisible sur les voies de l’Imaginaire Respectable !
MURMURES ne se porte pas trop mal du reste, et nous avons remarqué que contrairement à R’and’R, ses abonnés venaient plutôt du noyau dur des abonnés à D&M. Comme quoi l’idée reçue qui veut que le lien soit étroit entre jeu de rôle et littérature fantastique n’est pas si évidente que cela. Comme quoi aussi l’autre idée reçue qui veut que les lecteurs d’Imaginaire soient réfractaires aux sciences des arcanes n’est pas plus prouvée ! Mais le message est retenu !

  Des goûts et des couleurs

Je crois qu’au travers des lignes qui précèdent, tu as pu faire le tour du sujet et que tu connais parfaitement mes goûts. Je rajouterai que je préfère le fantastique et la fantasy à la SF, et que dans la SF, je suis plus attiré par les textes anciens que par ceux des écoles modernes . Question d’âge, peut-être! En musique aussi je suis resté attaché à mes passions sixties-seventies, avec les Doors et Lou Reed. Je parle peu de cinéma, n’ayant pas souvent le temps d’y aller (Mais je n’ai pas raté bien sûr Dracula, Frankenstein ni Entretien avec un vampire...)

Autre passion, celle de l’outil, l’ordinateur, et celle d’Internet, ma découverte de l’été 95. Une fabuleuse base de données mondiale, très riche dans nos domaines d’intérêt. Il suffit de taper Lovecraft ou Dracula et la machine cherche tout autour de la planète l’illuminé qui a pu pondre quelques lignes sur le sujet. Ahurissant ! Et puis aussi un excellent outil technique pour le faned qui peut échanger des fichier avec un correspondant à l’autre bout du monde, et l’intégrer à ses dossiers, sans avoir à procéder à de longs et lents échanges épistolaires, et sans avoir.... à tout retaper.

Et l’écriture dans tout cela.? La passion -clef, bien sûr, mais cela est une autre longue histoire.....

Pour conclure, nos projets ?

La réponse tient en un mot continuer !


Philippe Marlin (C), août 1995.