"La Gazette Fortéenne" Vol. IV

La Gazette Fortéenne V. 4


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Editorial

Ce volume est respectueusement dédié à M. Émile Fradin, qui découvrit en 1924 le grand site archéologique de Glozel (Allier) et qui, à 98 ans, continue d'être un exemple pour tous les chercheurs.

Chers amis lecteurs,

Permettez moi tout d'abord de vous remercier : grâce à votre fidélité, nous en sommes maintenant au quatrième volume de ce que je nommais l'année dernière "une aventure unique dans le monde, qu'il soit francophone ou anglo-saxon". Notre volume annuel a trouvé sa place dans le paysage éditorial français et sa qualité a été reconnue au niveau international". Je ne peux résister au plaisir de vous signaler que La Gazette Fortéenne a été nommée en 2004 "meilleure publication fortéenne de l'année" par le prestigieux site américain The Anomalist, un honneur rare pour une publication non anglo- saxonne et un tribut à tous les auteurs de ce volume. Quant au VSD Hors Série Paranormal, qui continue son bon travail d'exposition du grand public au fortéanisme et au paranormal, il nous fait figurer cette année encore parmi ses lectures recommandées.

L'actualité fortéenne a été, une fois de plus, très riche : l'événement majeur de 2004 a été la découverte des restes de l'Homo floresiensis sur l'ile indonésienne de Flores. Nous ne pouvions la passer sous silence car ses liens avec la cryptozoologie et d'autres thèmes fortéens ont été mis en exergue par divers commentateurs. Cela m'a donc amené à modifier légèrement la présentation habituelle de La Gazette : outre le gros dossier sur la vague de 1954 que je vous annonçais l'année dernière, il y aussi un dossier sur l'homme de Flores qui vous montrera qu'un même fait peut donner heu à plusieurs lectures et interprétations différentes. Malgré cela, les autres sujets étudiés couvrent, comme toujours, un vaste panorama de questions qui posent problème, des objets paranormaux à la célèbre prédiction du naufrage du Titanic et de la survivance des tigres à dents de sabre à l'observation d'armées fantômes dans les cieux.

L'impact des thèmes fortéens dans la fiction continue de se faire sentir mais je dois signaler qu'un roman se détache du peloton pour la richesse de son imagination, la connaissance approfondie du fortéanisme par son auteur et un humour très britannique : Le Bureau des Atrocités, de Charles Stross. L'activité éditoriale, dans les domaines qui nous passionnent, a été, encore une fois, très importante en France pendant l'année écoulée et nous continuons donc d'avoir un nombre de recensions assez fourni, d'autant plus que cette rubrique est appréciée de vous. Nous continuons aussi de couvrir quelques ouvrages américains qui risquent fort de ne jamais être traduits dans notre langue.

Je terminerai avec deux nouvelles qui me causent un grand plaisir : outre le lancement début 2006 de la Bibliothèque Fortéenne avec la somme de Michel Granger sur l'ectoplasmie et l'ouvrage de Claude Mangé sur les cas possibles d'enlèvements en France, les EODS ont eu l'honneur et la joie de signer avec les ayants droits de Bernard Heuvelmans et Mme Alika Lindbergh un contrat pour publier l'intégralité de son oeuvre cryptozoologique ! La Bibliothèque Heuvelmansienne republiera non seulement tous les ouvrages épuisés depuis longtemps de celui ci mais elle publiera aussi les manuscrits inédits qui formaient la suite de ses recherches ; tous les volumes seront annotés et mis à jour par Jean Jacques Barloy, docteur ès sciences, ami et élève de Bernard Heuvelmans. Les EODS publieront dans la même collection la première biographie complète de celui ci ainsi qu'un ouvrage de souvenirs de Mme Alika Lindbergh. La seconde nouvelle est que, pour fêter dignement l'année prochaine le cinquième anniversaire de La Gazette Fortéenne, nous organiserons un Congrès Fortéen d'une journée le premier du genre en France. La date indicative retenue est celle du samedi 14 octobre 2006 et la manifestation se tiendra à Paris.

Vous serez, naturellement, tenus au courant de tous les développements annoncés ci-dessus sur le site de l'ODS. Il ne me reste plus qu'à vous souhaiter une bonne lecture.

Jean-Luc Rivera
 (Rédacteur en chef)