Les Témoins d’Ulthar

Nouvelle rubrique pour ce numéro 1 que celle des « témoins », une rubrique où vous avez la parole pour nous faire part de votre expérience personnelle en matière ésotérique. Des témoignages directs ou des interviews, recueillis auprès de chercheurs sincères. Ces documents sont à lire au premier degré, sans chercher à leur faire dire ce qu’ils ne disent pas, mais dans le respect de la bonne foi de leurs auteurs. Et pour commencer, l’expérience d’une jeune adepte de l’Ordre Rose-Croix AMORC, Isabelle B. (Isabelle a tenu à conserver l’anonymat).

L’Ordre Rosicrucien Amorc

L’AMORC (Ancien et Mystique Ordre de la Rose-Croix) est une organisation philosophique, initiatique et culturelle dont le but est de familiariser l’homme avec les lois naturelles et universelles qui agissent en lui et autour de lui afin de lui ouvrir les horizons d’une vie plus heureuse.

La Tradition fait remonter les origines de l’Ordre aux anciennes écoles de mystères de l’Egypte en 1350 avant JC sous le règne d’Amenothep IV (Akhenaton)[1].qui imposa la première doctrine monothéiste du monde. L’Ordre a été connu sous différents noms au cours des siècles, dans le but de se préserver des autorités des pays dans lesquels il exerçait. C’est un manifeste, intitulé Fama Fraternatis du XVIIème siècle qui le fit connaître au grand public en provoquant un engouement certain et une abondante littérature ; quelques 200 écrits parus en effet entre 1614 et 1620 pour ou contre la R+C. Beaucoup pensèrent, à tort, que l’Ordre était né à cette époque et attribuèrent la paternité des écrits fondateurs à Christian Rosenkreutz, alors que l’allusion à l’ouverture d’un tombeau dans lequel se trouvait le ‘corps’ d’un Grand-Maître était allégorique.

Les enseignements rosicruciens[2] traitent de thèmes comme la matière et ses vibrations, les différentes phases de la conscience humaine, les lois de la vie, la guérison métaphysique, les centres psychiques, l’aura, les mystères de la vie et de la mort..... Ils proposent également un grand nombre d’expériences destinées à développer certaines facultés comme l’intuition, la visualisation, la méditation, la création mentale, la télépathie, la projection du corps psychique hors du corps physique, l’harmonisation cosmique......

La devise de l’AMORC est la plus large tolérance dans la plus stricte indépendance. Ce n’est pas une secte car il n’y a pas de GOUROU.... Chacun est libre de mettre fin à son affiliation à tout moment, la religion de chacun est respectée et l’on peut accepter ou refuser certains enseignements, lois ou principes proposés. La devise de l’Ordre se retrouve dans ses convocations (facultatives et où il est interdit de parler de politique et de religion) et dans ses enseignements, ceux-ci n’ayant aucun caractère dogmatique, et étant simplement proposés aux chercheurs.

 Pour ma part, mon affiliation à l’AMORC est l’aboutissement logique de ma Quête spirituelle qui ne fait du reste que de commencer.... Dès mon enfance, j’ai eu des contacts avec ce qui me semblait être des amis, invisibles mais bienveillants. Depuis l’âge de quatre ans, j’ai reçu des messages et je me suis très tôt trouvée tiraillée entre deux mondes : le monde spirituel et celui où nous vivons. Ce décalage était d’autant plus grand que je vivais une sorte de symbiose avec ces Guides. J’ai reçu un enseignement moitié « parlé », moitié inculqué sans passer par le langage, comme si ce dernier était incapable à l’exprimer avec des mots. C’est un état où je sens et je sais ce qu’il faut faire, et où je connais les réponses aux questions que j’ai pu me poser et, surtout, je sens que mes pensées sont guidées, comme si quelqu’un était dans ma tête, avec sa personnalité très différente de la mienne. Ce qui est étrange, c’est que le contenu est semblable à celui reçu au sein de l’Ordre. Jusqu’à ma majorité, je n’ai rencontré personne avec qui en parler, je n’ai jamais eu la possibilité de consulter des ouvrages sur l’ésotérisme et, bien sûr, je n’avais pas accès à des informations sur le sujet à la radio ou à la télévision. Par la suite, j’ai cherché à rencontrer des personnes qui auraient pu me comprendre et m’expliquer ce qui m’arrivait. Et là, j’ai rencontré un peu de tout..... Des mouvements qui voulaient écraser ma personnalité pour que je les suive comme un mouton en passant par d’autres qui auraient voulu me faire faire des conférences.. Et puis, à un stade de mon évolution qui devait être plus propice, mon Guide (enfin celui qui était quotidiennement avec moi) m’a poussée à entre chez les rosicruciens. Peu après, nos contacts se sont espacés, et un autre Guide est venu prendre le relais ; cette séparation était nécessaire pour m’apprendre à voler de mes propres ailes.

Il y a peu de temps que j’ai appris qu’un tel cheminement faisait partie de la tradition rosicrucienne. Depuis, j’ai découvert un livre des Editions Rosicruciennes[3] dans un magasin de « bric-à-brac » qui parlait justement des contacts entre les chercheurs et les Maîtres ou disciples rosicruciens, et du travail invisible qui est effectué (consciemment ou non)., et ce afin d’amener les aspirants à devenir à leur tour des maîtres..... un jour. Je ne sais pas si ce que je vis avec mes Guides recoupe la Tradition, je ne sais pas où je me situe dans l’Histoire, et à vrai dire cela ne me préoccupe pas vraiment, mais c’est passionnant de vivre ainsi !

En utilisant les techniques rosicruciennes, j’ai effectivement pu noter de réels progrès pour la création mentale, la visualisation, l’intuition. Bien que je les ai quelque peu adaptées. Même si je ne fais pas les exercices quotidiens, je vois pourtant une franche amélioration.

Mais ce qui me plaît le plus, c’est le jeu des coïncidences. Prenons un exemple. Je cherche un livre, mais ne sais qui l’a édité. J’y pense et puis dans la semaine, je me sens « téléguidée » jusque dans une librairie. Comme par hasard, elle a ce livre, et c’est son dernier exemplaire ! Ce phénomène est en réalité permanent. Lorsqu’on peut le reproduire très souvent, alors cela devient franchement amusant. Et quant on en arrive à opérer de façon identique avec des questions (je me pose une question et dans la semaine qui vient je vais trouver la réponse écrite noir sur blanc, et parfois par un jeu de circonstances étranges), alors là, j’adore !

Personnellement, je suis convaincue d’avoir trouvé un Ordre sérieux qui incite à vérifier les hypothèses proposées, à rechercher par soi-même, à approfondir les sujets traités par la réflexion et la sagacité d’esprit. L’Ordre donne des outils pour travailler, mais si l’ouvrier est fainéant et se borne à lire les monographies, alors sa moisson sera maigre. A chacun de se prendre en charge, de vouloir évoluer et d’assumer les devoirs qui en découlent. Moi qui suis une fervente adepte de la liberté, j’aime savoir que je suis mon propre Maître et que, s’il faut se plier à une certaine discipline, je le ferai librement. Cette expérience m’a apporté une plus grande compréhension, une plus grande tolérance vis-à-vis des autres, et m’a permis de mieux faire face aux difficultés quotidiennes. Même si je privilégie mes « contacts », car je les ai éprouvé depuis longtemps, je suis heureuse d’avoir rencontré cet Ordre au sein duquel je peux m’épanouir.

En conclusion, je dirai que si l’Amorc n’est pas le seul chemin qui mène à la connaissance, il est un de ceux qui peuvent être proposés aux chercheurs sincères, les enseignements proposés constituant une formation intellectuelle et initiatique saine et efficace.

Isabelle B. ©


Les Témoins d’Ulthar

Le document qui suit n’est pas à proprement parler un témoignage, mais il nous est apparu intéressant de le faire figurer à la suite du texte d’Isabelle, dans la mesure où il traite de la Rose-Croix, et de son lien avec le catharisme. Une thèse qui est chère à notre ami Philippe de RAFFEOU, qui prépare du reste sur ce thème un ouvrage dont nous aurons certainement l’occasion de parler ultérieurement. Philippe de RAFFEOU est le pseudonyme d’un collaborateur très actif dans le milieu du fandom SF-Fantastique..... Vous l’avez reconnu bien sûr, il s’agit de Philippe Ward, Seigneur de Pamiers....

Rose+Croix et Cathares
 

                                               A première vue, vouloir associer la religion cathare et la philosophie Rosicrucienne peut sembler bizarre, voire incongru. Les auteurs parlent surtout de filiation entre Roses+Croix et alchimistes par exemple plutôt qu'avec les cathares. Mais en étudiant de plus près ces deux mouvements, nous allons nous rendre compte qu'il existe beaucoup de points communs entre les deux. Certains parleront de coïncidences, mais des coïncidences, nous allons en découvrir beaucoup.

DU POINT DE VUE RELIGIEUX

                Les cathares comme les rose+croix sont des chrétiens, tous les deux vont s'opposer aux dogmes de l'Eglise catholique alors toute puissante en Europe.

                Les cathares sont les descendants des chrétiens primitifs et des manichéens. Les rose+croix, de leur côté, prônaient une doctrine qui se voulait être la forme ésotérique de la religion chrétienne.

                Les deux mouvements ne nous ont pas laissé beaucoup de livres de base; nous n'avons que très peu de documents écrits par la main même des intéressés, ceux que nous connaissons ont été écrits par leurs adversaires.

                Les cathares formaient une véritable société secrète, comme les rose+croix. Il y avait une initiation dans les deux mouvements.

                Tous les deux furent persécutés par l'Eglise catholique romaine. Les cathares furent brûlés et les rose+croix pourchassés.

                Il existe bien sûr des différences entre les deux contenus philosophiques mais nous trouvons aussi certaines similitudes, surtout la croyance en l'émanatisme, qui consiste à penser que l'âme est une parcelle de Dieu, contrairement au corps. L'âme étant imparfaite, car elle se trouve justement dans le corps humain, elle doit retrouver sa pureté originelle grâce à la méditation et à la connaissance.

DU POINT DE VUE HISTORIQUE

                Le catharisme s'est installé dans le Midi de la France durant les premières croisades. En effet, celles-ci emmenèrent le mysticisme oriental, dont les cathares se sont largement inspirés. Les parfaits cathares n'étaient plus d'accord avec le dogme de l'Eglise catholique, ils ont alors prêché  une nouvelle religion qui était un mélange de l'enseignement de Zoroastre, de Manès et des gnostiques : les chrétiens primitifs.

                Dans son histoire des rose+croix, Sédir écrit que trois mouvements mystiques ont influencé la fondation des rose+croix :

                - Le Gnosticisme

                - Les traditions alchimiques

                - Le mysticisme conventuel

                Nous voyons donc que rose+croix et cathares ont une origine commune. De plus le mouvement rosicrucien est postérieur d'un siècle environ à la religion cathare, mais au fait, d'où vient le rosicrucianisme.

Christian ROSENCREUTZ

                Christian ROSENCREUTZ, le fondateur :

                Pour certains historiens, il fut un personnage mythique. C'était l'initié par excellence. Pour d'autres, il a réellement existé et serait né en 1378.

                A quatre ans, il rentre dans un couvent où il apprit le latin et le grec. A 16 ans, il accompagne son frère à Jérusalem; hélas, cet homme mourut en chemin. Christian continue son chemin en soignant les malades. Il séjourne en Arabie où il rencontre un collège de sages qui attendaient sa visite. Trois ans plus tard, il les quitte, séjourne en Egypte, puis à Fès ou il fonde le mouvement qui porte son nom.

                Vous me direz ne pas voir trace de cathare dans ces pérégrinations. Vous avez raison, mais il existe des légendes sur Rosencreutz, légendes que je vais me faire un plaisir de vous raconter :

                               " Il serait le descendant  d'une famille de cathares qui auraient fuit la France, lors des persécutions exercées par l'Eglise catholique. Cette fuite aurait eu lieu au début du XIVe siècle. Cette famille se serait alors établie en Allemagne "

                Un autre élément intéressant est une communication faite à Mr WITTEMANS (auteur de "Histoires des rose+croix, Editions BAUDOIN) par Mr ROEGSEN VON FLOSS. Pour lui ROSENCREUTZ fut le fils d'une famille fidèle aux néo-gnostiques, c'est à dire aux cathares. Il est historique que le catharisme a eu des ramifications en Allemagne. Cette famille fut persécutée par l’Ordre des dominicains, Christian fut le seul survivant.

                Il est à noter que les défenseurs de MONTSEGUR, un des derniers bastions cathares, ont attendu en vain des renforts venus d'Allemagne. En effet à cette époque (1244), l'Empereur d'Allemagne se trouvait en conflit ouvert avec le Pape.

                Pour certains chercheurs, la filiation entre cathares et rose+croix est indéniable. Julien TONDRIEU écrit dans son livre "L'Occultisme" (Ed MARABOUT) que le rosicrucianisme est un mouvement issu au XIIè siècle de Raymond VI, Comte de Toulouse. D'ailleurs, le sceau de son fils Raymond VII, le représente encadré par un croissant de lune et par une croix. Le comte partage donc la rose et le croissant, donc l'unité de la rose-croissant.

                On peut terminer ce chapitre historique en soulignant que de nombreux occitans de confession protestante ont émigré en Allemagne au XVIIe siècle, période où l'on assiste à une recrudescence des activités rose+croix.

                Nous constatons que la filiation entre les deux n'est pas historiquement impossible. Notons qu'entre la fin des derniers cathares (vers 1328) et le début véritable du mouvement rose+croix (vers 1400) il ne s'est écoulé qu'un siècle, donc il n'y a pas d'interruption notable entre les deux.

                Mais ce n'est pas fini, car aujourd'hui, les fondateurs de deux ordres rose+croix ont croisé le chemin des cathares, le troisième ordre rose+croix se réclamant ouvertement du catharisme.

L'A.M.O.R.C

                C'est un américain, Mr H. SPENCER Lewis qui fonda l'Ancien et Mystique Ordre de la Rose+Croix au début du XXè siècle; il reçut l'initiation de la main des maîtres dans une ville française. Cette ville est : TOULOUSE, la capitale du catharisme. Encore une coïncidence! D'ailleurs Lewis Spencer ne cache pas cette filiation. Pour lui, la première loge rosicrucienne a été fondée à Toulouse par un moine pèlerin nommé Arnaud en 804.

                Au XIIè siècle, les documents écrits par Arnaud ont été rassemblés par l'historien Phonaire qui les conserva dans un château de Toulouse. Ainsi les Comtes de Toulouse furent à la fois les protecteurs des cathares et des rose+croix.

                Ces documents auraient été remis à Lewis lors de son initiation.

THE ROSICRUCIAN FELLOWSHIP

                Cette association rosicrucienne a été fondée en 1909, par un américain passionné d'ésotérisme : Max HEINDEL.

                Lui, fut initié en Allemagne, à Berlin. C'est à dire loin des cathares. Mais patience.. nous y arrivons. ensuite, il rencontra un personnage fascinant qui reste encore un des maîtres de l'ésotérisme : Rudolph STEINER, le fondateur de l'antroposophie, qui fit construire un temple rose+croix à Dornach en Suisse. Il se trouve, qu'à la même époque, un autre des disciple de Steiner, s'appelait Déodat ROCHE. Un homme que l'on a surnommé plus tard "Le Pape des cathares". Nous y voilà. Sur deux des disciples de Steiner, l'un était rose+croix, l'autre cathare. Maintenant je ne sais pas s'ils ont eu des contacts entre eux, mais il est intéressant de montrer qu'ils ont eu la même doctrine à un moment donné de leur vie et qu'ils ont côtoyé le même maître.

LECTORIUM ROSICRUCIANUM

C'est le troisième mouvement, il a aussi pour nom "l'Ecole Spirituelle de la Rose-Croix d'Or". C'est un ordre plus discret que les deux autres, mais lui  se réclame directement du mouvement cathare.

                Un des grands historiens du catharisme, Antonin GADAL, a d'ailleurs écrit un livre qui a été publié par ces rose+croix. Livre que l'on trouve difficilement.

                Ils ont par ailleurs construit dans la ville d'Ussat (Ariège), pas très loin des grottes où avaient lieu les initiations cathares, et à une cinquantaine de kilomètres de Montségur, le centre rosicrucien de Galaad. Et il y a quelques années, ils ont organisé un grand rassemblement qui a attiré plus de vingt mille personnes.

                Voici les trois grands ordres qui se réclament aujourd'hui des rose+croix et qui ont côtoyé le catharisme. Mais dans l'histoire, d'autres rose+croix ont eu des relations avec le catharisme.

LES ROSE+CROIX LIES AU CATHARISME

                Nous venons de parler d'Antonin GADAL (décédé au début des années soixante), les rose+croix l'appelaient "notre frère bien-aimé, patriarche et vieux serviteurs de la fraternité précédente", mais il y en a eu d'autres.

                               MARTINES DE PASQUALLY

                Ce fut un personnage très mystérieux qui délaissa les honneurs et les richesses. Il arrive d'on ne sait où, mais il est accueilli dans plusieurs loges maçonniques du midi (Foix, Toulouse, Montpellier). En 1760, il fonde dans la ville d Foix (Ariège) un temple des "vrais chevaliers maçons Elus-Cohens de l'Univers". (Cohen signifie pur en hébreu, et c'est ainsi que l'on dénomme les pécheurs cathares).

                Le plus haut grade est nommé Réaux-Croix. Son temple se développe; il en existe à Bordeaux, Foix, Libourne, Paris. Puis Martines de Pasqually s'embarque pour Saint-Domingue où il meurt après avoir fondé un temple. Pour René GUENON, il fut le dernier rose+croix connu. Nous voyons que son champ d'action fut le même que celui des cathares. Ses temples se trouvent en plein pays Cathare. De plus, il a écrit un traité de la réintégration des êtres dans lequel il expose une doctrine qui ressemble étrangement à celle des cathares. Vous êtes sûr que vous avez dit coïncidence.

                               Abbé MONFAUCON DE VILLARS

                Il voit le jour dans l'Aude (Pays Cathare), puis à vingt-cinq ans il décide de tenter sa chance à Paris. Il soutient la fronde, puis après la défaite de celle-ci, il est enfermé à la Bastille. Libéré à la mort de Mazarin, il regagne Toulouse. Et c'est là que nous entrons de plein pied dans le mystère.

                D'après les rares archives en notre possession, nous apprenons qu'il est accusé et condamné pour le meurtre de son oncle en 1668, or, à cette époque, il mène une vie joyeuse à Paris, sans être pour le moins du monde inquiété par la police et la justice. On constate que dans le compte-rendu du jugement, il est fait mention du "Comte de Cabalis", ouvrage qui ne sera publié qu'en 1670. Rien ne se tient dans ce jugement. Nous commençons à y voir plus clair quand on  sait que dans ce livre, il ridiculise les rose+croix. De là à penser qu'ils aient voulu se venger en truquant les archives, il n'y a qu'un pas....

                Vous me direz qu'à part la mention de l'Aude et de Toulouse vous ne voyez aucune rapport entre ce personnage et les cathares. Alors sachez que son ancêtre, Arnaud de BACCALARIAN a construit la Forteresse Temple de Montségur et que sa famille, les Monfaucon est connue pour avoir soutenu la religion hérétique. Coïncidence.....

                Le dernier personnage dont nous allons parler est soviétique. Là je pense que vous vous demandez où nous allons. Que viens faire un soviétique dans cette galère ?

                D'abord son nom : Alexandre Block; sa profession : auteur. Parmi ces oeuvres, il y a un ouvrage particulièrement intéressant, il a pour titre : "La rose et la croix".

                L'action se déroule pendant la croisade contre les cathares. Il s'agit d'une pièce de théâtre à première vue banale. Il s 'agit de la recherche d'un troubadour sur ordre d'une princesse. Mais cela se complique quand nous lisons ce qu'a écrit l'auteur sur sa pièce. Pour lui, ce n'est pas une oeuvre littéraire, mais un message ésotérique, jalonné de pistes. Le lien entre cathare est rose+croix est ici flagrant.

CONCLUSION

                Alors pourquoi la religion cathare, qui était déjà très renfermée, ne s'est pas transformé en société secrète, pour échapper à la persécution. Il ne s'agit que d'une supposition qui ne repose sur aucun document, une simple vue de l'esprit. Mais cette société se serait, au fil du temps, transformée, par l'apport de nouveaux mouvements, comme l'alchimie et la franc-maçonnerie. Alors il n'est pas idiot de penser qu'il existe une filiation entre cathare et rose+croix.

Philippe De RAFFEOU (C)

< Suite >


[1] Lire à ce sujet aux Editions rosicruciennes AKHENATON, Fils du Soleil par Savitri Devi (NDE).

[2]Un bon échantillon du contenu de ces enseignements est donné dans le Manuel rosicrucien aux mêmes Editions. (NDE)

[3]La Technique du Maître par Raymond Andrea