14 mars 1903.



182. RUE DE L'UNIVERSITE.

Cher monsieur A. Crowley,

J'ai lu deux sonnets traduits et copiés avec soin sur un papier de luxe, envoyés, par Mmnsieur Schwob qui me semble à magnifiquement interprété le poète.
Vous avez fait deux sonnets qui sont deux oeuvres corollaires aux miennes, elles expliquent réellement le même air que nous respirons.
Je n'ai pas trouvé d'éloquence pareille pour le mystère et l'énergie voilé de poésie, ce qui rend l'impression mouvante et indéfinie.
Du reste, cher monsieur et ami je fais mieux même dans mon plâtre l'éloge de vos Sonnets, de votre poésie.

Agréez mes sentiments de reconnaissance de sculpteur à poète,

AUG. RODIN.


31 août 1903.


182, RUE DE L'UNIVERSITE.

Cher monsieur Crowley,

Je vous félicite et vous envoie mes vives amitiés.
Votre lettre m'a fait grand plaisir et je suis au diapason de votre joie.
Saluez de mes profonds respects madame Crowley et monsieur Kelly.

A vous cher Poète,

AUG. RODIN


9 déc. 1904.


182, RUE DE L'UNIVERSITE.

Mon cher Crowley,

Etes-vous bien à St Moritz?
Je vous envie d'être si près du ciel, patinant et explorant.
Je suis tellement préoccupé que je ne pourrai parler avec vous du buste que dans un mois au moins.

Mes respects à madame Crowley et à vous ma vive sympathie cher et grand poète.

A. RODIN.


6 janvier 1907.


VILLA DES BRILLANTS PARIS, 182, RUE DE L'UNIVERSITE.
AVENUE PAUL BERT
MEUDON ( S. & O. )

Mon cher Crowley,

Merci de vos bons souhaits. Je vous avais adressé les miens Jermyn Street, mais peut-être ne vous sont-ils pas parvenus.
Pour la question de l'éditeur, c'est un sujet particulier pour moi. Je ne connais malheureusement pas d'éditeurs auxquels je pourrais vous adresser, surtout d'éditeurs anglais. Cependant je vous citerai Fischer [illisible], 1 Adelstai Terrace, W.C., qui a publié la biographie écrite par Lawton. Grant Richards qui a publié le second livre de M. Lawton, d'un modèle plus réduit. A New-York, Seribner et Son, 115 Fifth Avenue.
Peut-être pourriez-vous vous adresser de ce côté ? Mais je dois vous dire que je ne connais pas ces messieurs personnellement.
Mais personnellement je ne connais point les éditeurs anglais et le genre de leur publication. Mes renseignements ne peuvent donc vous être que d'un faible secours.

Bien à vous, mon cher artiste et ami, avec mes cordiaux souvenirs.

AUG. RODIN.


16 janvier 1907.


182, RUE DE L'UNIVERSITE.

Mon cher monsieur Crowley et ami.

Je vous remercie de votre lettre relative à votre nouvelle oeuvre. Je crois comprendre qu'il s'agit d'une sorte de sonnets ou de poèmes sur mes dessins avec les reproductions dont vous m'aviez parlé?
Je vous serais obligé de me donner une idée de ce que vous voulez faire, parce que j'ai une chose entamée en ce moment avec un éditeur, et j'aurais besoin d'être renseigné à ce sujet, et aussi sur le nombre des exemplaires...etc..., parce que, engagé gracieusement avec vous, Je me trouve obligé de calculer.

Bien à vous mon cher monsieur Crowley, en cordialité et sympathie.

AUG. RODIN.


23 janvier 1907.


182 RUE DE L'UNIVERSITE.

Mon cher ami,

Monsieur Clot m'a apporté la chose qu'il a préparée pour vous, et je trouve cela très bien.
Je vais faire traduire les vers... et quand j'aurai lu votre oeuvre, je vous remercierai mieux encore que je ne le fais aujourd'hui.
D'après ce que j'ai vu de Clot, il y a 7 pièces reproduites pour l'ouvrage. C'est bien cela ? Et il y en aura 10 je crois, d'après ce que j'ai appris par Clot.

Tout à vous mon cher monsieur Crowley et ami, en toute cordialité et sympathie.

AUG. RODIN.


29 janvier 1907.


182 RUE DE L'UNIVERSITE.

Mon cher Crowley.

Je vous remercie de vos renseignements sur votre oeuvre.
J'ai bien reçu par Miss Bruce votre volume qui est très bien, et volontiers je vous donnerai la lettre de frontispice pour ce volume que vous consacrez à mon art, et dont vous m'honorez.
Seulement je n'entends malheureusement point l'anglais, et ne puis lire vos oeuvres dans le texte. Voulez-vous avoir l'extrême obligeance de me traduire quelques poèmes, quatre ou cinq par exemple, afin que j'aie une idée ?
Vous êtes plus à même que quiconque de le faire étant donné votre parfaite connaissance du français, et si vous pouvez consacrer quelques heures à votre propre transposition, vous serez plus certain de n'être point trahi.

Bien à vous, mon cher ami, en cordialité et sympathie artistique.

AUG. RODIN.

P.S.: J'en ai lu deux autrefois, que Marcel Schwob avait traduits, et qui étaient d'un sentiment très fin et délicat, et d’expression vigoureuse aussi, mais il y a déjà longtemps. Je pourrai les relire. Mais aussi je serais heureux d'en connaître de nouveaux parmi la nouvelle série.


18 février 1907.


182 RUE DE L'UNIVERSITE.

Mon cher Crowley.

Je vous remercie de la peine que vous avez prise.
Je vais lire avec attention cet extrait de vos oeuvres, et je vous enverrai cette lettre dédicace que vous m'avez fait l'honneur de me demander pour votre volume.

Bien à vous, mon cher Crowley, en sympathique cordialité.

AUG. RODIN.

J'ai déjà entamé la lecture de votre traduction. Je n'ai pas encore [tout fini ?], et je ne fais que commencer de vous féliciter.


[12 ou 14] mars 1907.


182 RUE DE L'UNIVERSITE.

M. Aleister Crowley.

Mon cher Crowley.

Je vous prie de m'excuser si je ne vous ai pas, et si je ne puis pas encore vous envoyer la lettre préface de votre ouvrage.
J'ai du aller à Strasbourg ces jours derniers, je viens de passer quelques jours ici et suis encore obligé de m'absenter d'urgence demain pour ne pouvoir revenir qu'à la fin du mois.
J'espère que ce délai ne retardera pas votre publication ??

D'amitié à vous.

AUG. RODIN.


22 mai 1907.


182 RUE DE L'UNIVERSITE.

M. Aleister Crowley.

London.

Mon cher ami.

Merci de vos deux livres reçus en attendant l'autre dont j'ai un peu, par mon retard involontaire, différé l'apparition.
Les reproductions sont très bien venues. J'espère qu'il en est de même de l'autre.

Recevez je vous Prie toutes mes amitiés.

AUG. RODIN.